Question : qu’est-ce que l’épistémologie peut ajouter aux sciences de l’éducation !?
Introduction à l’épistémologie, par Robert Blanché
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L’épistémologie : Robert Blanché
L’épistémologie est défini comme un discours sur la science
Étude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée (théorie de la connaissance).
Théorie de la connaissance ; « étude de la constitution des connaissances valables » (Piaget) . Épistémologie génétique.

3. L’ÉPISTÉMOLOGIE
1.1. Du bon usage des définitions
Dans la mesure où le présent ouvrage, de par sa nature même, propose et
manipule de nombreuses définitions, commençons d’emblée par quelques
remarques méthodologiques sur la nature et les limites de l’opération de
définition.
1.1.1. Nature et limites de l’opération de définition
Une définition propose une liste de traits définitoires. Par exemple, dans
le cas du mot « science » (nous simplifions ici la définition du Petit Robert) :
connaissance ; vraie ; fondée ; universelle. Or, une telle liste de traits ne
permet en général :
• Ni de décider dans chaque cas sans ambiguïté si tel élément du monde
tombe ou non sous la définition : on peut par exemple très bien admettre
avoir affaire à une connaissance en un certain sens vraie, fondée et universelle, sans pour autant être prêt à la qualifier de science.
• Ni d’être certain que toute occurrence du terme défini implique les différents traits juxtaposés dans la définition : on peut par exemple très bien
appeler « science » une connaissance tenue pour vraie et fondée mais pas
pour universelle.
14 Introduction à l’épistémologie
Une définition explicite ne fournit donc jamais le répertoire déterminé des
conditions nécessaires et suffisantes qui fixeraient définitivement la signification ou les diverses acceptions d’un terme. Utiliser le même vocable pour
qualifier différentes choses n’implique nullement la croyance que chacune
de ces choses présente tous les caractères (sans exception) mentionnés dans
la définition de ce vocable. Il suffit, selon l’expression du philosophe et logicien viennois Ludwig Wittgenstein, d’un simple « air de famille » (présence
de certains traits définitoires seulement).
En outre, la signification d’un terme n’est jamais rigidement fixée une
fois pour toutes. Les définitions du dictionnaire retiennent et s’emploient
à caractériser les acceptions les plus consacrées. Mais comme le dit encore
Wittgenstein dans une formule restée célèbre, « la signification, c’est l’usage1 » :
le même terme, selon qu’il est employé d’une manière ou d’une autre, selon
qu’il intervient dans un contexte ou dans un autre, subit des infléchissements
de sens plus ou moins importants (ce ne sont pas les mêmes traits définitoires
qui sont activés ou mis au premier plan).
Conclusion : une définition ne saurait garantir à tous coups ni l’emploi
correct, ni une juste compréhension des diverses occurrences d’un terme quel
qu’il soit. La maîtrise de ces aspects s’acquiert surtout par la fréquentation
assidue des contextes dans lesquels le terme est employé et des choses qu’il
sert à qualifier. Il y a intérêt à poser chaque fois la question suivante : à quels
termes s’opposent dans le contexte considéré le mot ou l’expression examinés ?
Une telle pratique, mise en œuvre de manière systématique, ne tardera pas
à convaincre qu’un terme possède autant d’acceptions que d’oppositions à
l’égard d’antonymes possibles.
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